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Je viens de lire Deux petites maîtresses zen de Blaise Hofmann dont voici un extrait que l'on souhaiterait visionnaire :
Chandigarh, 20 mars
Réveillé à 4 heures du matin et pas moyen de me rendormir ; je déplie le Times of India et lis en couverture : "Unissons-nous pour gagner la guerre contre le virus." De quelle guerre parlent-ils ? Et contre qui ? Un organisme microscopique mettrait ainsi à terre celui qui maîtrise la fusion des atomes et le vol spatial ? Non, la vie sur terre suit son cours, ce virus n'est pas une malédiction, une punition, encore moins une agression, il n'est qu'une informations, il nous dit quelque chose que l'on n'a pas su entendre autrement.
[...] Très prochainement, les économistes du monde, tous les dirigeants, tous les patrons, tous les actionnaires affirmeront d'une même voix : la croissance a été suffisante, nous vous remercions, il y a assez de tout, nous pouvons maintenant nous reposer et penser à nos proches, nous avons largement de quoi être heureux sur cette terre, pas besoin d'en rajouter...
(pp.198-199)
Et le résumé :
Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. En septembre 2019, l’écrivain-voyageur Blaise Hofmann s’en va sept mois en Asie, pour la première fois en famille. Ce sont de nouvelles contraintes, un temps constamment anticipé, des précautions, des routines, des frustrations ; c’est surtout l’émerveillement de voir le monde à quelques centimètres du sol, voyager lentement avec les yeux de deux petites filles qui sont à la maison où qu’elles se trouvent.
C’est l’occasion aussi de retrouver un continent standardisé, peuplé de gens comme lui, des touristes hypermodernes. Voici le récit d’un anti-héros faisant l’éloge de l’ennui, du détour. Blaise Hofmann livre un texte introspectif, aussi critique qu’ébloui, même quand un virus s’impose comme personnage principal de ce qui est peut-être le dernier récit de voyage d’avant la pandémie de Covid-19.
« Vivement que tout le monde soit vacciné, que l’on en finisse avec ce coronavirus et que l’on revive comme avant ! » [...] Vivre comme avant, vraiment ? Nous savons désormais que 60% des maladies humaines existantes sont zoonotiques, c’est-à-dire issues du monde animal, [...] Si une forte biodiversité permet de « diluer » les virus dans la variété des espèces sauvages, a contrario une perte de celle-ci est une aubaine pour les nouveaux virus.
Magnifique réflexion d'EES qui remet l'humain à sa place : non en maître et seigneur, en capitaine comme il dit, mais en "passager".
Et de conclure : "De cette destitution, j’ai envie de tirer une pensée positive: montrons nous solidaires, non parce que nous sommes forts, mais parce que nous sommes faibles."
Jean Giono dans "Les Pensées revigorantes", F. Garagnon, éditino Monte-Cristo, 2007
Michel Maxime Egger en appelle à une transformation intérieure, à une évolution de la conscience pour aller vers l’essentiel.
"Alors que le déconfinement des corps bat son plein, il est l’heure de déconfiner les esprits."
et en PDF ici : https://painpourleprochain.ch/content/uploads//2020/05/200527_24H_Opinion-Coronavirus_MEG_2.pdf
Carnet de recherche qui a pour visée de répertorier les initiatives techno-médiatiques dites « alternatives » et d’en questionner les prémisses idéologiques à partir d’une approche technocritique.
Lancé début 2020, ce carnet de recherche est coordonné par Emmanuelle Caccamo, Professeure en sémiologie au Département de lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois Rivières (UQTR) et Marie-Julie Catoir-Brisson, Maîtresse de conférences en design et communication à l’Université de Nîmes.
"Des offrandes pour ceux qui n'ont besoin de rien, des sacrifices pour ceux qui ont besoin de tout" Vincent Lindon
Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif : ne pas en rester là.
Et après ? C’est la question du moment à ne pas oublier après justement.
Pierre Alain Lejeune nous propose sa version de qu’est-ce qui pourrait en sortir après de cette crise et esquisse aussi quelques lignes sur le comment.
Je viens de lire Deux petites maîtresses zen de Blaise Hofmann dont voici un extrait que l'on souhaiterait visionnaire :
Chandigarh, 20 mars
Réveillé à 4 heures du matin et pas moyen de me rendormir ; je déplie le Times of India et lis en couverture : "Unissons-nous pour gagner la guerre contre le virus." De quelle guerre parlent-ils ? Et contre qui ? Un organisme microscopique mettrait ainsi à terre celui qui maîtrise la fusion des atomes et le vol spatial ? Non, la vie sur terre suit son cours, ce virus n'est pas une malédiction, une punition, encore moins une agression, il n'est qu'une informations, il nous dit quelque chose que l'on n'a pas su entendre autrement.
[...] Très prochainement, les économistes du monde, tous les dirigeants, tous les patrons, tous les actionnaires affirmeront d'une même voix : la croissance a été suffisante, nous vous remercions, il y a assez de tout, nous pouvons maintenant nous reposer et penser à nos proches, nous avons largement de quoi être heureux sur cette terre, pas besoin d'en rajouter...
(pp.198-199)
Et le résumé :
Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. En septembre 2019, l’écrivain-voyageur Blaise Hofmann s’en va sept mois en Asie, pour la première fois en famille. Ce sont de nouvelles contraintes, un temps constamment anticipé, des précautions, des routines, des frustrations ; c’est surtout l’émerveillement de voir le monde à quelques centimètres du sol, voyager lentement avec les yeux de deux petites filles qui sont à la maison où qu’elles se trouvent.
C’est l’occasion aussi de retrouver un continent standardisé, peuplé de gens comme lui, des touristes hypermodernes. Voici le récit d’un anti-héros faisant l’éloge de l’ennui, du détour. Blaise Hofmann livre un texte introspectif, aussi critique qu’ébloui, même quand un virus s’impose comme personnage principal de ce qui est peut-être le dernier récit de voyage d’avant la pandémie de Covid-19.
Jean Martin souhaite que les restrictions actuelles nous fassent réfléchir à d'autres manières de vivre et de consommer.
Philippe Biéler en appelle à des décisions fortes en faveur de l'environnement et de la biodiversité.
L'invité: Le coronavirus débarque et remet tout en cause - News Signatures: Réflexions - 24heures.ch
Virgile Rochat relève que la crise de la pandémie permet de redécouvrir des valeurs un peu négligées.
De savoureuses pensées pour méditer et vivre en profondeur chaque instant du quotidien